En stage à l’ACE : « mettre en œuvre ce que j’ai appris au CNAM »
Loïck Mahe, 20 ans, suit un stage professionnel de six mois à l’Agence Calédonienne de l’Énergie. Un stage qui entre dans le cadre d’une formation spécifique et innovante dispensée par le CNAM, le Conservatoire National des Arts et Métiers.
En 2020, le CNAM a lancé un cursus en licence de Science de l’Ingénieur Énergie et développement durable qui s’adresse aux détenteurs d’un BTS. Une quinzaine de jeunes suivent cette formation qui est entrée dans sa dernière phase. « Nous avons eu une période d’examens, portant sur 10 à 13 unités d’enseignement, explique Loïck. Ensuite nous avons été lancés dans une période de stage de six mois, courant jusqu’en avril. » Tous les étudiants ont décroché un stage, dont Loïc qui depuis deux mois travaille à l’ACE.
Un travail de terrain
Loïck est détenteur d’un BTS technico-commercial. S’il reconnaît l’avoir suivi pour acquérir des compétences dans d’autres domaines, et d’une certaine manière pour se lancer dans autre chose, il a souhaité retrouver son domaine de prédilection, à savoir la technique, le terrain et le développement durable. En effet, ce jeune stagiaire a décroché un Bac STI2D, Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable, qui s’adresse aux jeunes intéressés par l’innovation technologique et la transition énergétique. Le voilà maintenant dans le grand bain pour six mois de stage qui valideront sa licence, « à l’issue de cette période, nous dit-il, je rédigerai un rapport de stage qui sera validé en Métropole, mais nous devons aussi réaliser des reportings mensuels. Ce rapport de stage validera et certifiera ma licence. » Loïck ne cache pas que ce stage lui offre l’opportunité de mettre en pratique non seulement ce qu’il a appris durant la partie théorique, mais de confronter ses idées à la réalité.
« À l’ACE, explique-t-il, nous suivons de très nombreux projets liés à la transition énergétique. La licence du CNAM nous donne une vision assez généraliste et très ouverte sur les énergies renouvelables, mais je me rends compte en étant à l’ACE du nombre de variables possibles pour améliorer cette transition énergétique. Pour l’heure, je travaille dans le dispositif CEP, Conseiller en Énergie Partagé, pour accompagner les communes dans leur politique sur l’amélioration des consommations d’énergie. L’Agence me permet d’être impliqué et je suis considéré comme un membre de l’équipe à part entière. Je suis accompagné par un tuteur qui me suit et contribue à ma formation. Cela me permet de mettre en œuvre ce que j’ai appris au CNAM et ainsi passer de la théorie à la pratique, en participant à des projets réels. »
Travailler au développement de la Nouvelle-Calédonie
À l’ACE, Jean-Christophe Rigual, ingénieur Énergie, maître de stage de Loïck : « Ma contribution, dit-il, est de le guider sur les objectifs de l’Agence, les outils dont elle dispose, son rôle dans la transition énergétique, ce vers quoi nous voulons aller, mais surtout d’expliquer quels sont les besoins du territoire. Ce qui est important pour les profils comme Loïck, c’est de connaître les outils, d’avoir une vision généraliste de ce qu’est l’énergie et ses évolutions. C’est pourquoi je l’emmène au maximum dans tous les déplacements que nous faisons, en essayant de transmettre mon expérience de terrain. Loïck a pu ainsi mesurer le niveau du travail qu’il aura à réaliser demain s’il poursuit dans cette voie. » Jean-Christophe salue l’implication de Loïck et de tous ces jeunes qui, à l’issue de leur formation, ne cachent pas leur désir de s’impliquer dans le développement et l’adaptation au changement climatique de la Nouvelle-Calédonie.
« Ce qui est très important à mes yeux, nous dit Jean-Christophe, c’est que ces jeunes qui suivent cette formation ont fait un vrai choix de vie professionnelle. Ils ont une vraie expérience obtenue par leurs études ici ou en Métropole, mais ils expriment aussi et surtout le souhait de travailler en Nouvelle-Calédonie et de mettre à profit leurs compétences au service du territoire. L’expérience que Loïck a acquise notamment par sa licence, lui permet de comprendre pleinement les préoccupations et les attentes des établissements publics et des communes. Ce qui est très intéressant chez lui, c’est son goût pour le travail de terrain. Nous avons besoin d’aller sur le terrain pour comprendre les problématiques qui sont très différentes selon que l’on est dans le Grand Nouméa ou à Pouébo ou aux îles. Nous devons être impliqués et au contact si nous ne voulons pas faire d’erreur dans les préconisations que nous formulons. »