La Banque des Territoires, partenaire de l’Agence Calédonienne de l’Énergie
Dans le cadre du programme ACE 2.0, signature de la convention entre l’Agence Calédonienne de l’Énergie et la Banque des Territoires
Bras armé du gouvernement pour mener à bien la transition énergétique, l’Agence Calédonienne de l’Énergie a lancé en début d’année, le programme ACE 2.0. Il vise entre autres à inscrire l’Agence dans une démarche de recherche de nouvelles sources de financement. C’est ce qui a été fait récemment avec la Banque des Territoires au travers d’une convention.
La Caisse des dépôts et consignations et ses filiales constituent un grand pôle financier public à l’identité forte et ancrée dans l’Histoire. À l’intersection du domaine public et du secteur privé concurrentiel, le Groupe est entièrement dédié au service de l’intérêt général, avec un objectif unique : faire grandir la France. L’intérêt général, la confiance, le long terme : telles sont les valeurs qui animent le groupe Caisse des dépôts au quotidien et qui déterminent le sens de ses actions depuis plus de 200 ans.
Installée en région et en outre-mer, la CDC est présente dans le Pacifique et en Nouvelle-Calédonie. Dans le Pacifique, elle y exerce des missions d’investisseur, de prêteur, de banquier et de conseil.
La marque Banque des Territoires
Il y a deux ans, la CDC a regroupé cinq de ses métiers au sein d’une entité spécifique, sans pour autant créer une filiale ou un autre organisme. La Banque des Territoires est en fait une marque de la CDC. « En Nouvelle-Calédonie, explique Éric Pannoux directeur territorial de la Caisse des Dépôts et de la Banque des Territoires, la Banque des Territoires assure plusieurs activités. Celle historique du bancaire pour les professions juridiques. Celle du prêteur pour les collectivités locales et les organismes de logements sociaux. Et également le métier d’investisseur où nous prenons des participations dans des projets d’intérêt général lorsque le secteur privé ne parvient pas à finaliser ses tours de table.
Nous avons une activité de conseil pour qu’en amont des projets, nous étudions leur faisabilité, leurs montages, et nous venions en appui des collectivités et de leurs politiques publiques, lorsqu’elles ont besoin de financements. » D’une certaine manière, la marque Banque des Territoires apparait pour les collectivités comme un outil de véritable proximité, « sa création, explique Romain Voisin, Chargé de développement territorial, répond à une volonté de regrouper de manière très identifiable tous les métiers à destination des territoires. »
Moteur financier de la transition énergétique
En métropole comme ici, la Banque des Territoires est devenue l’un des moteurs essentiels de cette révolution que représente la transition énergétique. « Depuis un an et demi, explique Éric Pannoux, nous sommes très sollicités sur la problématique énergétique. Concernant l’énergie, nous estimons qu’elle représente 40 % de notre activité d’investisseur et de participation. » La Banque des Territoires a déployé des moyens d’une ampleur inégalée, ainsi a-t-elle dégagé en fonds propres, un budget de 26 milliards d’euros (ndlr : 3,120 milliards de CFP) à destination des projets des collectivités afin de relancer leurs investissements, et la prise de participations dans des projets spécifiques, notamment dans la transition énergétique.
« C’est ainsi que récemment, souligne Éric Pannoux, dans le cadre de cette enveloppe, le comité d’engagement a acté 1 million d’euros (120 millions CFP) pour la SEM Sud Forêt. Nous avons donné notre accord pour participer à une augmentation de capital, car Sud Forêt fait partie des axes stratégiques de la transition énergétique et écologique. » La Banque des Territoires intervient directement par ses investissements ou en finançant certains acteurs, dès lors que les projets participent de l’intérêt général. « Nous sommes sollicités par les collectivités ou des porteurs privés de projets, explique Éric Pannoux. Ces dossiers d’investissement doivent proposer un modèle économique viable, même avec de petits taux de rentabilité, car si nous ne sommes pas là pour faire de l’argent, nous ne sommes pas là non plus pour en perdre. Nous investissons sur des durées déterminées, car à terme, nous récupérons nos fonds pour les investir dans d’autres projets. »
Pour les collectivités, l’intervention de la Banque des Territoires est aussi une garantie solide de sérieux. « Outre le fait que nous pouvons apporter des financements, souligne alors Éric Pannoux, les collectivités font appel à nous lorsqu’elles sont sollicitées par les projets privés. En effet, elles savent trouver en nous des conseils financiers et juridiques. Notre ingénierie en amont permet de stabiliser, de sécuriser et de solidifier leurs investissements. » Et le directeur de la banque des Territoires de dresser un constat : « Lorsque l’on compare l’ensemble des outre-mers, la Nouvelle-Calédonie est déjà un modèle sur certaines thématiques. Ici, nous sommes très en avance sur tout ce qui est production d’énergie verte pour le réseau de distribution publique. »
Convention avec l’ACE
Dans le cadre du programme ACE 2.0, une convention a donc été signée entre l’Agence Calédonienne de l’Énergie et la Banque des Territoires. Pour l’un et l’autre de ces deux organismes publics, il s’agit en quelque sorte de contractualiser une évidence. « L’ACE est une agence du gouvernement chargée de mettre en œuvre la transition énergétique, ce qui nous concerne et intéresse dès lors qu’il s’agit d’un axe stratégique, souligne Éric Pannoux. Nous sommes un organisme public qui intervient en appui des politiques publiques, il était évident de passer une convention avec l’Agence. De plus, cela nous permet d’avoir un sourcing en amont et de co-financer des études, afin de disposer d’une vision globale et stratégique de ce que veut faire la Nouvelle-Calédonie en matière d’énergie et de transition énergétique. Nous allons accompagner l’Agence Calédonienne de l’Énergie en amont, en termes de conseils, d’études de faisabilité, de modèle économique ou de marchés, et ainsi nous serons là pour soutenir la mise en œuvre des dispositifs avec l’ensemble des acteurs. »