Le CNAM, Conservatoire National des Arts et Métiers, a initié et conçu une formation totalement innovante en Nouvelle-Calédonie : une licence sciences de l’ingénieur énergie et développement durable. Cette formation prend tout son sens dans une filière en plein développement. Et l’Agence Calédonienne de l’Énergie s’y implique.

Cette année de licence s’adresse à des étudiants disposant d’un BAC+2 spécialisés dans les secteurs techniques, en règle générale des BTS. Les cours sont dispensés sur une année, répartis en six mois de théorie et six mois de stage en entreprise. La première promotion réunit quinze jeunes, dont deux filles, qui achèvent leur partie théorique, avant de partir en entreprise. À ce titre, l’un de ces étudiants effectuera son stage au sein de l’ACE. « Nous nous sommes interrogés sur ce que le CNAM pouvait proposer dans les domaines techniques et aux titulaires d’un BTS qui arrivaient sur le marché local du travail, explique le directeur du CNAM Pierre-Henri Charles. En échangeant avec les partenaires comme l’ACE, Synergies ou Enercal, nous avons ciblé cette formation spécifique et proposé aux étudiants une année supplémentaire, la licence. Cela doit leur permettre de s’insérer encore mieux sur le marché de l’emploi ou de poursuivre leurs études vers un cycle d’ingénieur. C’est une vraie opportunité. Nous sommes vraiment satisfaits de la qualité de cette première promotion. »

Une formation qui arrive à point nommé

« Lorsque nous avons été en responsabilité, a déclaré Christopher Gygès membre du gouvernement en charge de l’énergie, le gouvernement a mis un coup d’accélérateur au développement des énergies renouvelables, de la transition énergétique et de la maîtrise de l’énergie. Dans ces domaines, nous voulons faire de la Nouvelle-Calédonie un vrai modèle dans le Pacifique. De grands projets et des fermes photovoltaïques ont été agréés, nous avons restructuré et renforcé l’Agence Calédonienne de l’Énergie, de manière à construire une véritable filière. Cela passe donc inévitablement par des formations. L’objectif est la création d’emplois, de nouveaux emplois dont certains n’ont même encore été inventés, car la transition énergétique va vite. »

Dans ce contexte, les présidents et directeurs de l’ACE et du CNAM se sont retrouvés au gouvernement pour la signature d’une convention créant un vrai partenariat, « la signature de cette convention met en lumière cette formation et le CNAM », a souligné Jean-Gabriel Faget, directeur d’Enercal et président du CNAM. « Depuis plusieurs années, a souligné André Boudart, directeur de l’ACE, le gouvernement est engagé dans un processus très dynamique de développement de la production des énergies renouvelables. L’appel d’air ainsi créé a provoqué la création de nombreuses entreprises dans la filière de la transition énergétique. Il s’agit maintenant de permettre aux jeunes Calédoniens d’acquérir les formations nécessaires dédiées aux métiers de la transition énergétique. L’initiative du CNAM arrive à point nommé pour que ces jeunes, avec une formation adaptée, trouvent leur place sur ce marché et répondent aux besoins des entreprises. »

Une aide et un financement

Avec le soutien d’Enercal, le CNAM a donc mis en place une première formation pour accompagner la construction de la filière des énergies renouvelables. Le Conservatoire National des Arts et Métiers trouve désormais en l’ACE un partenaire solide qui va soutenir cette initiative financièrement. « Le rôle de l’ACE est de soutenir cette initiative, a précisé Christopher Gygès, et va donc accompagner le CNAM en participant aux frais de scolarité des étudiants, à l’aide aux entreprises qui accueilleront des stagiaires et en accordant une bourse d’excellence de 500 000 francs pour l’étudiant le plus méritant. Le montant global du soutien financier de l’ACE à cette licence est de 18 millions sur trois ans. »