Le monde d’après : un plan de relance énergétique
La crise du Covid-19 a mis l’économie mondiale à mal. Les conséquences économiques, sociales et environnementales de cette crise sanitaire, qui est loin d’être terminée, sont encore mal connues. C’est dans ce contexte que l’AIE, l’Agence Internationale de l’Énergie propose un plan de relance mondial durable.
L’AIE, dont le siège est à Paris et fondée en 1974 est une émanation de l’OCDE, l’organisation de coopération et de développement économiques. Les missions de l’Agence Internationale de l’Énergie sont d’assurer la sécurité énergétique, de prendre part au développement économique et de sensibiliser à l’environnement. Dans le contexte mondial de crise sanitaire et économique, l’AIE a publié un rapport spécial proposant aux états membres un plan d’action sur trois ans.
Ce plan établi en collaboration avec le Fonds Monétaire International vise à « stimuler la croissance économique, à créer des emplois, tout en réduisant le contenu carbone des systèmes énergétiques. » Selon les experts de l’AIE, les états ne peuvent faire l’économie d’intégrer les politiques énergétiques dans leurs propres plans de relance.
Des mesures nécessaires à l’amélioration de notre environnement
L’AIE estime que son plan de relance durable va accélérer la mise en œuvre de technologies et d’infrastructures plus modernes, plus fiables et moins émettrices de CO2. Il n’y a rien de révolutionnaire dans le plan de relance durable, l’Agence International de l’Énergie juge seulement que la période, et les perspectives de reconstruction post-Covid-19, sont propices à mettre enfin en œuvre les mesures nécessaires à l’amélioration de notre environnement.
C’est ainsi que l’Agence propose d’accélérer le déploiement de sources d’électricité faibles en émissions de CO2, d’accroître le recours aux modes de transport propres, d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, des appareils électriques, des équipements et des installations industrielles et enfin de stimuler l’innovation technologique. Le rapport de l’AIE conclu que ce plan de relance durable prévu pour la période 2021-2023 pourrait stimuler la croissance mondiale de 1,1 point, de créer 9 millions d’emplois par an et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Et la Nouvelle-Calédonie ?
En matière de maîtrise de l’énergie, de développement des énergies durables et de réflexion sur les grandes thématiques comme l’électro-mobilité, la Nouvelle-Calédonie impulse une politique ambitieuse portée par le gouvernement et son bras armé, l’ACE. Dans ce contexte, la Nouvelle-Calédonie s’inscrit totalement dans les dispositions proposées par l’AIE dont les préconisations épousent les grands axes du STENC, le Schéma de Transition Énergétique.
D’ailleurs, pour prévenir des effets économiques de la crise sanitaire du Covid-19, le gouvernement prépare un plan de relance économique et de soutien à la croissance, en partenariat avec les Chefs d’entreprise au travers d’un Grand Débat. « Les mesures que nous allons prendre, a déclaré Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie et de l’énergie, seront les prémices d’une refondation de notre modèle économique pour l’inscrire davantage dans une démarche de développement durable. »